Gros plan sur Louis de Fabribeckers, chef du design de Touring Superleggera
L’idée de ressusciter la Carrozzeria Touring ressemble à un défi. Il a été relevé par Roland d’Ieteren, grand collectionneur, amateur éclairé de l’art de la carrosserie, héritier lui-même d’une respectable dynastie de carrossiers ancrée dans le XIXe siècle, et propriétaire de l’atelier Auto Classique Touraine.
Accessoirement, Roland d’Ieteren est un entrepreneur aux activités multiples qui rassemble dans son portefeuille des marques aussi diverses que Volkswagen, Avis ou Carglass.
Pour annoncer sa résurrection, la Carrozzeria Touring dévoile deux projets dans le cadre du Concours d’élégance de la Villa d’Este, en avril 2008 : la Bellagio, un break basé sur la Maserati Quattroporte, et la A8 GCS, une berlinette dérivée de la Maserati GranSport.
La troisième proposition de Touring est dévoilée au Salon de Genève 2010 : une Bentley Continental GT transformée en break de chasse et baptisée « Flying Star ».
En 2012, Touring fait un clin d’œil à son passé : soixante ans après sa sortie, l’Alfa Romeo Disco Volante est réinterprétée.
Parfois les créations font l’objet de minuscules séries qui restaurent l’activité ancestrale du carrossier : la fabrication de voitures sur mesure, faites à la main de manière artisanale. Ainsi furent concoctées quatre Bellagio, quatre Bentley Flying Star, cinq Ferrari Lusso, huit unités du coupé Disco Volante et sept du spider.
Derrière les créations de Touring, on trouve un designer discret et talentueux : Louis de Fabribeckers. Né en juillet 1977, il a toujours rêvé de dessiner des automobiles. Après des études à l’école d’architecture Saint Luc, à Bruxelles, Louis de Fabribeckers est parti pour Valenciennes, à l’Institut supérieur de design (ISD). Il a suivi des stages chez IDEA et BMW avant de rejoindre Touring en 2005.
La dernière création de Touring a été dévoilée au Salon de Genève, en mars 2018, puis montrée à Coppet dans le cadre du Concours d’élégance suisse en juin. La Maserati Scia di Persia renvoie à la 5000 GT dont le Shah d’Iran avait reçu le premier exemplaire en 1959.
Serge BELLU